vendredi 5 septembre 2014

FAQochère

Sous vos yeux ébahis, quelques réponses aux questions les plus courantes sur Johannesburg, l'Afrique, vivre la tête en bas, etc.

Sur une échelle de 17 à 64, c'est dangereux comment ?
Au début de mon séjour, quand je parlais de Johannesburg et de sécurité avec des Sudafs, on finissait forcément par dire "It's not that bad". Parce que oui, c'est plutôt mieux que ce qu'on pourrait croire.
Déjà, je me suis rarement sentie en danger. C'est aussi parce qu'on fait un peu attention à ce qu'on fait ; je sors rarement seule, en taxi quand c'est loin et dès qu'il fait nuit. Ce qui est important, niveau sécurité, c'est de connaitre les différents quartiers, ce qui n'est pas évident quand on vient d'arriver. Il y a des endroits où même la nuit on ne craint pas grand chose, comparables à Paris, et des endroits où on entend des coups de feu même un dimanche à midi (vécu). On demande conseils aux Sudafs quand on veut sortir mais une bonne part d'entre eux est un peu paranoïaque, alors on essaie de faire la part des choses en récoltant les infos qu'on peut.
Bref, à retenir : oui ça peut être dangereux, c'est une grande ville où les inégalités sont criantes, il y a beaucoup de vols, mais franchement on survit. En étant un peu prudent, en évitant de marcher seul(e) et la nuit, en surveillant ses affaires, etc, on s'en sort plutôt bien. Je me suis fait voler une fois mon téléphone mais je ne suis pas encore traumatisée.

Qu'est-ce qu'on mange en Afrique du Sud ?
Dans le Kwazulu-Natal je sais pas trop, à Johannesburg rien de très exotique. Le Pick'n'Pay où je fais mes courses ressemble pas mal à un Franprix, avec quelques différences, quand même : plein de curry, de la farine de maïs pour faire du pap, le Rooibos occupe seul le rayon thé, aucun fromage digne de ce nom, etc. J'ai l'impression que le bio est moins développé, le campus déborde de junk food - mais la communauté bobo-hipster est évidemment plus exigeante.
Ce qui est notable c'est que se nourrir et sortir en général est beaucoup moins cher qu'en France (ne comparons même pas avec Paris), alors on peut s'offrir sans problème des repas au resto et des tournées de tequila.
A ne pas oublier : le braai, ou barbecue, qui agirait pour l'union de la nation sud-africaine à en croire un camarade de cours de science politique. Qu'est-ce que ça a de différent avec un barbecue français ? On en fait plus, même en hiver, tout le monde sait le faire (vous rappelez-vous cette soirée chez Guillaume où son père a dû allumer le barbecue pour nous ? Bien), et il semblerait que cela puisse constituer l'aliment de base en soirée. Moi en soirée j'amène une pizza surgelée ou un paquet de pâtes, ici ils prennent des kilos de viande et rien d'autre.  Le gras, c'est la vie. La nation sud-africaine est peut-être arc-en-ciel mais il ne vaut mieux pas être végétarien.

Alors la 3A c'est les vacances ?
Non. J'ai 200 pages de readings chaque semaine, des essays à rendre et des tests où les profs ne se demandent pas si les étudiants en échange ont la même connaissance de la vie politique sud-africaine que les autres.
Mais en fournissant un travail à peu près sérieux, comparable à une semaine de cours normale à ScPo, je réussis à décrocher des notes que je n'ai jamais eues à ScPo (même en histoire). Donc disons que je ne m'inquiète pas trop.

Mais alors tu parles quelle langue ?
L'Afrique du Sud a 11 langues officielles : afrikaans, anglais, ndebele, sotho, sotho du nord, swazi, tswana, tsonga, venda, xhosa et zulu. Globalement, tout le monde à Jobrug parle anglais pour se faire comprendre, même si ce n'est pas la langue maternelle de la plupart des gens (et qu'il est conseillé de connaitre quelques phrases en zulu pour arriver à bon port avec un taxi-van). Donc oui, tous mes cours sont en anglais, j’interagis en anglais, en gros je m'en sors et de toute façon quand je ne comprends pas j'ai ma botte secrète (le plus simple c'est de sourire quand on ne comprend pas. ça marche à peu près).


(J'ai plus d'idées mais je peux toujours répondre à d'autres questions, ok?)

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