mardi 29 juillet 2014

There is no failure except in no longer trying.

Comme je n'avais pas d'idée de titre je me suis référée au sachet de sucre que j'ai trouvé sur mon bureau. Oui, ici il y a des citations sur les sachets de sucre dans les cafés. Celle-ci est d'Elbert Hubbard. Voilà.

Cela fait maintenant deux semaines que je suis en Afrique du Sud. Je ne parle pas encore zulu ni afrikaans (désolée GD) mais j'ai commencé le sepedi, ou sotho du Nord : Thobela ! Ça veut dire bonjour.
ça c'est l'International House. Je sais pas comment ça se dit en sepedi.

Depuis mon dernier article :
  • Je suis retournée une fois en cours d'éco, l'amphithéâtre était plein, j'ai dû m'asseoir par terre, on a passé dix minutes à expliquer le calcul d'un taux d'inflation. J'ai fui (et revendu mon manuel d'éco à son prix d'achat). A la place j'ai pris un cours d'Histoire : Race, class and nation, qui traite de l'Afrique du Sud. C'est intéressant mais je l'ai surtout pris parce que mes copines sont dedans. Communautarisme quand tu nous tiens.
  • J'ai écrit mon premier essay. Le sujet était : How useful the sex/gender difference is for explaining the gender relations in the twenty-first century ? Enfin en fait il n'est pas encore vraiment fini mais j'espère que d'en parler au passé va accélérer le processus.
  •  Je suis allée au Lion's Park ! J'ai vu des lions,  des zèbres, des guépards, des girafes, des antilopes diverses et plein de touristes.
  • J'ai acheté mon billet pour Oppikoppi, un festival afrikaner très boueux dans le Limpopo.
  •  Je suis allée au Market on Main, un marché urbain (= truc de hipster) à Maboneng (= quartier de hipster) avec Elly (ma nouvelle copine hollandaise) et Mila (sa copine sud-africaine). C'était chouette.

Un exemplaire de touriste et quelques lions.
Je retourne à mon essay, bonnes vacances à vous habitants de l'hémisphère Nord.

lundi 21 juillet 2014

Aujourd'hui c'était la rentrée.

J'avais hâte de commencer les cours, de découvrir les profs, de rencontrer des étudiants, de lire mes readings ...
Et puis cette nuit j'ai rêvé que j'avais à re-passer le permis de conduire avant de l'avoir pour de bon. Puis j'ai rêvé qu'à mon réveil je devais passer le bac. Puis j'ai rêvé que j'allais à un examen de badminton. (Oui faire du badminton me semble aussi difficile que le permis ou le bac, laissez-moi tranquille) Bref, mon inconscient me hurlait que ç'allait être une journée terrifiante, difficile, à fort potentiel d'échec.

En fait, ça a été (sauf le réveil à 7h).
D'abord j'ai eu un cours d'économie de première année. Grand amphi plein d'étudiants bruyants, et cours relativement facile puisque ça reprend ce qu'on faisait en macroéconomie en 1ère année, mais plus lentement. Je songe à changer de cours (mais j'ai déjà acheté le manuel (à 35€ (aïe))).
Ensuite African Philosophy. Ma voisine de table m'apprend que ce cours vient d'être crée, le prof en est très fier - rendez-vous compte, ils n'ont pas de cours de philosophie africaine, à la University of Cape Town ! En fait ça a été 30min de présentation du cours, du travail à faire, de la notation, et 1h de présentation des étudiants ; chacun devait discuter avec son voisin, puis le présenter au reste de la classe (on était une cinquantaine, c'était plutôt laborieux). Du coup je suis fichée comme la-française-de-la-classe : j'ai rencontré le prof au département de philo, il était en train de parler de moi à la secrétaire, mais tout le monde est très bienveillant et me propose de m'aider si besoin, ce n'est pas si désagréable. Quoi qu'il en soit j'ai hâte que ça commence, je suis contente de re-faire de la philo, et qui plus est pour aborder des choses que je ne connais pas du tout et d'une manière très différente de celle de la Sorbonne.
Finalement j'ai retrouvé Kannelle et Sucheta pour nos 45 premières minutes (oui, ça change des cours magistraux de 2h) de South Africa : Politics and Governance. Ça a l'air intéressant, l'approche est assez historique, je pense que c'est vraiment un bon cours pour appréhender l'Afrique du Sud et sa vie politique.

Tout s'est donc bien passé, il n'a pas été question de permis de conduire ou de badminton. Demain je découvre mon cours de sociologie, ça va être chouette.

jeudi 17 juillet 2014

Je suis vivante et c'est même plus cool que ça

Un petit message décousu et écrit vite fait (je viens de récupérer internet, il faut me pardonner de ne pas avoir donné tellement de nouvelles (au fait, j'ai un compte skype : petronillebld))


Nous sommes le jeudi 17 Juillet.

J'ai pris l'avion dimanche soir. J'étais un peu déçue de rater le feu d'artifice (NB : Je suis née le 14 Juillet, d'où mon attachement particulier aux commémorations de la prise de la Bastille), mais finalement j'ai pu voir un tas de petits feux d'artifices de banlieue parisienne par mon hublot, et le fait de me dire "Je suis dans un avion direction l'Afrique du Sud, j'ai 20 ans, je pars pour un an", ça valait carrément tous les bals des pompiers et autres festivités folkloriques.

Justine, Alice, Morgane à Braamfontein.
On est arrivés à Johannesburg lundi vers 10h. Avec Kannelle et Alice, les deux autres sciencepistes de Wits (the University of the Witwatersrand) on a pris le Gautrain pour aller retrouver Justine, une amie sudaf d'Alice. Première surprise : en voyant nos bagages et notre air perdu, tout le monde nous demande où on va et nous indique le chemin. Bref, on retrouve Justine, qui nous conduit au campus. Là impossible d'accéder à nos chambres, il semblerait que le responsable de la International House soit en pause déjeuner, mais une étudiante française, Morgane, vient vers nous et nous propose de l'aide. On pose nos bagages dans sa chambre et on repart toutes les cinq manger à Braamfontein. Braamfontein c'est un quartier très proche du campus et très sympa, assez bobo, avec des cafés hyper cools et hyper cheaps (mais la nourriture est toujours cheap ici) et le Neighbourgoods Market, un endroit qui se remplit d'aliments frais et de gens le samedi. Après notre pause déjeuner on retourne à Wits, on va se poser dans nos chambres, et on se donne rendez-vous pour aller manger de la ratatouille chez Morgane. On a donc démontré nos talents de cuisinières, en bonnes françaises que nous sommes, et on a mangé notre ratatouille avec Suraj, un étudiant indien qui organise l'accueil des nouveaux internationaux, Sucheta, américaine, et Merlin, allemand.

Mardi, avec Alice et Kannelle, on s'est occupées de pas mal de trucs administratifs, on a fait des courses, bref le nécessaire. En rentrant des courses je suis allée chercher les affaires que Tifenn, la sciencepiste qui était à Wits l'an dernier, avait laissées pour moi. J'ai maintenant de la vaisselle, des épices, des cintres, etc : merci Tifenn. J'ai aussi explosé un oeuf dans mon sac à dos en rentrant des courses. Thug life.

Mercredi, avec Morgane, Kannelle, Sucheta et Alice, on est allées au Botanical Garden. On a passé un peu de temps avec les gros canards que Sucheta trouvait "so cute" (NB : Sucheita trouve tout ce qui est vivant "so cute" et tout ce qu'on lui propose "so exciting". C'est adorable.), on a passé beaucoup de temps à discuter autour d'une table, et quand on a voulu voir la très fameuse roseraie on s'est rendues compte qu'ici c'est l'hiver et que pour les roses, on repasserait.
Alice et de gros canards au Botanical Garden.
On a rappelé le taxi, Kannelle est rentrée à Wits parce qu'elle était trop fatiguée et on est allées boire et manger à Melville. La 7th Street de Melville est pleine de cafés, de bars et de restos super cools, même si le mercredi soir n'est pas le jour d'affluence. On a bu des cocktails à 30Rand (=2€) au Ratz, puis on est allées manger des assiettes énormes pour environ 5€ au Nuno's. On est rentrées à Wits vers 21h, on avait l'impression qu'il était minuit, mais il faut savoir qu'ici le soleil se couche à 18h et que ça faisait donc trois heures qu'il faisait totalement nuit. En rentrant on a voulu regarder Manhattan de Woody Allen, avec Alice et Sucheta, mais 1. leur anglais était dur à suivre pour nous autres frenchies et 2. on luttait pour ne pas s'endormir. On a remis ça à plus tard.

Alice et Kannelle à Wits.

Aujourd'hui on a prévu d'aller au Origins Centre, le musée d'anthropologie de Wits, et peut-être de sortir avec Justine et d'authentiques sudaf ce soir.


Je vous dis au revoir, je vous dis à bientôt, berimbau.